Anne de Kyiv et l’histoire du Centre

Anne de Kyiv a fortement marqué l’histoire de France et a initié les bases des relations franco-ukrainiennes.

 

Anne de Kyiv également appelée Anna Yaroslavna, fille de Yaroslav le Sage et de la princesse suédoise Ingigerd, petite-fille de Volodymyr le Grand, est née dans l’une des familles monarchiques les plus puissantes de son temps. Selon les historiens, la date de naissance d’Anne varie entre 1022 et 1032.

Son prénom lui a été donné en référence à la dernière épouse de Volodymyr le Grand, la princesse byzantine Anna. Dans la culture byzantine, ce prénom était déjà courant. Après l’arrivée d’Anne de Kyiv en France et plus tard grâce aux croisades, ce prénom s’est répandu en Europe.

 

C’est le 19 mai 1051,en la cathédrale de Reims, qu’elle épousa Henri Ier, roi de France.

La princesse avait fait ses études à Sainte Sophie de Kyiv, étudiant les bases des mathématiques et de l’astronomie, peut-être le grec et le latin. Elle a accordé une attention particulière au rayonnement de l’Eglise et à l’édition de livres religieux. En contribuant à la fondation de monastères, la cour royale a encouragé le développement de la spiritualité, de la culture et de l’éducation en France.

Anne de Kyiv a laissé une empreinte sérieuse dans l’histoire de France et a jeté les bases des relations franco-ukrainiennes. Les Français ont conservé la mémoire de cette première «émigrée» ukrainienne connue.

 

Le Centre: L’histoire des lieux

 

Le Centre Anne de Kyiv est situé dans un bâtiment historique du XVIIIe siècle.

Ce bâtiment a été acheté en septembre 2013 par l’Église gréco-catholique ukrainienne.

Cet achat a été possible grâce à une levée de fonds, à l’initiative de plusieurs personnes désireuses de promouvoir le rayonnement culturel de l’Ukraine sur le sol français : le Métropolite Borys GUDZIAK, Anna CANTER, Victoria HRYNCHYSHYN, Stéphane DUNIKOWSKI et le père Mykhailo ROMANIUK.

Au cours de l’année 2019, le Centre a fait l’objet d’importants travaux de restauration sous la direction d’une équipe d’architectes français. La restauration a été financée par des mécènes du monde entier en partenariat avec la DRAC.

 

Pourquoi Senlis?

 

Senlis est située à 40 km de Paris. Cette ville royale était une résidence des rois de France sous le règne des Capétiens, depuis Hugues Capet jusqu’à Charles X.

Le roi Henri Ier et la reine Anne vécurent pour cette raison à Senlis. Peu de temps après leur mariage, le couple donnait naissance à un premier enfant, Philippe, héritier du trône tant attendu. Certaines personnes supposent que la reine a lancé la mode de ce prénom grec en France. Par la suite, de nombreux rois de France reçurent le prénom de Philippe.

A Senlis, la mémoire de la reine de France a résisté à l’épreuve du temps. Les habitants de la ville lui ont érigé deux monuments en son honneur : à l’entrée de l’abbaye de Saint Vincent qu’elle a fondée en 1060 et Place des Arènes en 2005 inauguré en présence de Viktor  YUSHCHENKO, Président de l’Ukraine.

Anne aurait demandé à Dieu la naissance d’un fils et promis de construire une abbaye en l’honneur de Saint Vincent en action de grâce. La reine a respecté sa promesse. En 1060, lorsque Philippe monta sur le trône après la mort de son père, Anne, régente du roi de sept ans, fonda le monastère de Saint-Vincent. L’abbaye a été reconstruite à plusieurs reprises avant de devenir un lycée catholique.

Au cours des dernières décennies, dans la ville de Senlis, la figure d’Anne de Kyiv a commencé à attirer des curieux et des passionnés d’Histoire du monde entier.

Visite virtuelle de Senlis et de Sainte Sophie de Kyiv

 

Grâce aux technologies de la réalité virtuelle, vous aurez l’occasion de vous promener dans les rues historiques de Senlis, près du château royal où vécut Anne de Kyiv, et à l’intérieur de l’abbaye Saint-Vincent, abbaye que la reine fonda dans la seconde moitié du XI-ème siècle.

Vous entrerez aussi dans la cathédrale Sainte-Sophie de Kyiv où Anne a passé son enfance. Lors du tournage, la cathédrale était en travaux de restauration dans la nef centrale, ce qui nous a permis d’approcher la mosaïque, joyau du lieu, une possibilité généralement réservée aux restaurateurs.

La vidéo a été créée avec le soutien de la Fondation culturelle ukrainienne et en partenariat avec Sainte Sophie de Kyiv. Elle est disponible en trois langues: Ukrainien, Français et Anglais.